Benkiki voyage aux States - Episode 1
C'était un bon Jeudi d'été. La vérité, je ne suis pas sûr si c'était un jeudi. Les jours de la semaine avaient le même goût pour moi et je ne pouvais pas les différencier. Donc, disons que c'était un bon jour de semaine comme tous les autres jours de la semaine. J'étais au café entrain de bouquiner un peu. J'aimais bien lire. En plus, je n'avais rien à faire. Chaque jour, je lisais le même bouquin et ,chaque jour, je me posais la même question. Vous me traiterez de fou ou de stupide peut-être, mais vous allez voir vous-même:
L'image ci-dessus montre mon bouquin. En regardant les détails de ce sachet, vous trouverez que c'est écrit "Espress yourself Espress yourself". Si vous n'avez rien remarqué, c'est que vous êtes nuls en anglais. Plus nuls que moi. Si vous avez quelques notions, vous vous poserez les mêmes questions que les miennes: " Pourquoi ils n'ont pas écrit "Express yourself" avec un "x" " ?! Est-ce que personne ne leur a fait la remarque ou suis-je le seul à ne pas comprendre leur délire ?
Bref, revenons à notre bon "jeudi" d'été. Ce jour-là, j'attendais la réponse des universités auxquelles j'avais postulé. Pour ne pas créer trop de suspens, je vous le dis direct: J'ai été accepté à Michigan University aux Ztazen avec bourse de mérite. Pour ne pas créer trop de suspens, j'éviterai de vous raconter ce que je faisais de mes jours au café en attendant mon départ. Vous devinez déjà mes questions et connaissez déjà mon bouquin préféré. Pour ne pas créer trop de suspens...euh, à la base, il n'y a pas de suspens ?! Y'a que moi qui se suspense, mais c'est pas grave !
Le jour J est arrivé, mes valises sont prêtes, mon passeport, mon billet, tout, tout, wa tout était prêt. J'étais trop fatigué parce que je n'ai pas dormi la veille tellement je rêvais de ce qui m'attendrait aux Etats-Unis d'Amérique. Habillé par le organic cotton sweatshirt de Charles & Camus, me voila: The American Dream. The American Pie. Ztazen !
L'heure H est arrivée. Mon père me dépose à l’aéroport et me laisse tout seul me débrouiller comme un grand. Je lui ai dit à bientôt, il m’a répondu adieu.
L’aéroport de Casa me semblait grand et vide en même temps. Je croyais que je trouverai des kiosques, des librairies, des shops, des cafés mais j'avais tort. Il y' avait, pourtant, une pharmacie. Et, elle était ferméé, lol.
J’ai fais la queue pour enregistrer mes bagages. Devant moi, une charmante jeune fille qui portait une très courte jupe et un très joli décolleté. Il faisait froid. Je me disais qu’elle avait froid. Alors, j’enlèva ma veste pour la lui donner. Je n’ai pas compris pourquoi elle l’avait mal pris. Elle s’est mise à m’insulter, et en anglais, en plus. Je n’ai compris qu’un seul mot de ses insultes: Fuck. Je me suis dis alors que soit elle veut qu’on baise soit qu’elle a vu les noms de marques collées sur ma veste. C’est mon père qui m’avait acheté cette maudite veste. Elle avait deux étiquettes apparentes. La première montrait Dolce & Babana et la deuxième Emporio Arbani. Bref, je manquais de confiance et j’ai cru comprendre qu’elle s’est énervée à cause de ma veste indigne de sa beauté. Tant pis pour elle, elle crèvera de froid.
Le tour de la charmante fille venu pour s’enregistrer, l’hôtesse pèse ses bagages et l’informe qu’elle a 5 kilo de plus. Ça ne m’étonne pas. L’hôtesse l’informe qu’elle doit payer 500 dirhams pour son extra. Et là encore une fois, la charmante fille répondait en anglais avec des mots que je ne comprenais pas sauf un seul : Fuck. A ce moment là, j’étais sûr que la charmante fille était une chaudasse et je pensais sérieusement à la sauter.
Mon tour venu, je pose mes bagages et comme prévu, moi aussi, j’avais un excès de quelques kilos. Il était hors de question que je paye, déjà que mon bakchich était limité (ç’est une autre histoire dont je vous parlerai plus tard). Alors, j’ai ouvert ma valise et jeté les kilo de chebakia, de pastela , de thon et des gâteaux préparés par maman.
J'ai reposé la valise pour la repeser et là encore excès de quelques kilos. L’hôtesse devenait impatiente et semblait énérvée. Pour détendre l’atmosphère, je lui ai dis que vu qu’elle est toute maigre, on pourrait lui coller les kilo en plus et que ça la rendra plus belle. Elle n’a pas rigolé. Moi, si.
Alors, j’ai réouvert ma valise, jeté le parapluie, les draps, l’oreiller et mes brodequins. En essayant de repeser mes valises, l’hôtesse enfin parle mais en anglais, elle aussi. Encore une fois, je n’ai rien pigé, sauf un seul mot : Stupid. Indigné, je me révolte. Je lui ai dis que le client est roi, que je ne paierai rien de plus et que je prendrai mon temps. Derrière moi, il y’avait un viel homme, il était du même avis que moi. Il n’a pas parlé. Ce vieil homme me rappelait Bouteflika. Il ne faisait aucun signe de frustration, ni de colère ni même de vie.
J’ai commencé alors à prendre mon temps, à jeter chaussette par chaussette, caleçon par caleçon, sous-vêtement par sous-vêtement, préservatif par préservatif (c'est la même chose que la chaussette, non ?). Bref, comme je ne suis pas rancunier, j’ai même voulu offrir mon calecon préféré à l’hôtesse. Mes dessins animés préférés étaient imprimés dessus. Je lui ai dit qu’elle pouvait l’offrir à son fils ou à son petit frère. J’ai même juré qu’il était presque neuf, que je ne l’ai porté qu’une seule fois. Mais, elle était catégorique. "Non c’est Non", elle avait dit.
Tant pis alors, je repèse la valise. Cette fois, c’est bon. Je peux enregistrer mes bagages. Par politesse, je lui dis « Merci». Par devoir professionnel, elle me répond « Bonne vayage Mesieur » ....Elle m'a rappelé une certaine Abidar mais moi je ne me moque pas des gens et surtout pas quand ils parlent une langue étrangère ( parce que je suis capable du pire aussi! ) Mais, quand même, elle m'a rappelé Abidar.
Tout heureux, je me dirige vers le douanier.....
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Alors, j’ai réouvert ma valise, jeté le parapluie, les draps, l’oreiller et mes brodequins. En essayant de repeser mes valises, l’hôtesse enfin parle mais en anglais, elle aussi. Encore une fois, je n’ai rien pigé, sauf un seul mot : Stupid. Indigné, je me révolte. Je lui ai dis que le client est roi, que je ne paierai rien de plus et que je prendrai mon temps. Derrière moi, il y’avait un viel homme, il était du même avis que moi. Il n’a pas parlé. Ce vieil homme me rappelait Bouteflika. Il ne faisait aucun signe de frustration, ni de colère ni même de vie.
J’ai commencé alors à prendre mon temps, à jeter chaussette par chaussette, caleçon par caleçon, sous-vêtement par sous-vêtement, préservatif par préservatif (c'est la même chose que la chaussette, non ?). Bref, comme je ne suis pas rancunier, j’ai même voulu offrir mon calecon préféré à l’hôtesse. Mes dessins animés préférés étaient imprimés dessus. Je lui ai dit qu’elle pouvait l’offrir à son fils ou à son petit frère. J’ai même juré qu’il était presque neuf, que je ne l’ai porté qu’une seule fois. Mais, elle était catégorique. "Non c’est Non", elle avait dit.
Tant pis alors, je repèse la valise. Cette fois, c’est bon. Je peux enregistrer mes bagages. Par politesse, je lui dis « Merci». Par devoir professionnel, elle me répond « Bonne vayage Mesieur » ....Elle m'a rappelé une certaine Abidar mais moi je ne me moque pas des gens et surtout pas quand ils parlent une langue étrangère ( parce que je suis capable du pire aussi! ) Mais, quand même, elle m'a rappelé Abidar.
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